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La rencontre avec les traces écrites du passé est une expérience unique en son genre. C’est tout à la fois un voyage dans le temps et dans l’imaginaire, un voyage où les présents d’individus ressurgissent soudainement, là entre nos mains.

En ouvrant un manuscrit, en dépliant des liasses de parchemin ou de papiers, on est frappé par ce qui s’en dégage: des empreintes de vies. Parchemin velouté, parfois graisseux, marques de doigts, lignes tracées, succession de lettres transcrites avec plus ou moins de soin, dessins, enluminures, annotations marginales: tout respire la présence des hommes qui ont participé à la production de ces différents types d’écrits, conserve le souvenir de leurs mains, témoigne, d’une certaine manière, de leur esprit. Ce contact physique avec des sources écrites suscite d’intenses émotions sensorielles.

Dans son ouvrage L’histoire continue, le grand historien Georges Duby, spécialiste du Moyen Age, évoque avec beaucoup de justesse l’émotion ressentie lors de sa première rencontre avec des sources anciennes:

 

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« J’étais seul. J’avais enfin obtenu qu’on apportât sur une table un carton. Je l’ouvrais. Qu’allait-il sortir de cette boîte? J’en tirais une première liasse. Je la délaçais, je glissais ma main parmi les pièces de parchemin. Prenant l’une d’elles, je la dépliais, et tout ceci n’allait pas déjà sans quelque jouissance: ces peaux souvent sont au toucher d’une tendresse exquise. S’ajoute l’impression de s’introduire dans un lieu réservé, secret. De ces feuillets, défroissés, répandus, il semble que s’exhale dans le silence le parfum de vies depuis longtemps éteintes. C’est vrai que la présence demeure forte de l’homme qui, huits cents ans plus tôt, s’est saisi d’une plume d’oie, l’a trempée dans l’encre, a commencé d’aligner les lettres, posément, comme on grave une inscription pour l’éternité, et le texte est là devant soi, dans sa pleine fraîcheur. Qui donc, depuis lors, a jeté les yeux sur ces mots? »

Georges Duby, L’histoire continue, Paris, éditions Odile Jacob, 1991, p. 35.

Tramstoria souhaite initier à ces plaisirs tous ceux et celles qui éprouvent déjà une grande curiosité pour les sources écrites. Elle aspire à leur donner les clés pour les appréhender, les décrire, les déchiffrer, les interpréter.

Pour ce faire, elle a mis en place des ateliers destinés à communiquer un savoir-faire. Animés par des spécialistes, ils  concernent l’initiation à ces deux sciences auxiliaires de l’histoire que sont la codicologie et la paléographie.

 

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 Le livre-objet:

initiation à l’histoire et à l’archéologie du livre (codicologie)

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Le « décodage » des écritures anciennnes :

déchiffrer et transcrire les écritures manuscrites anciennes (paléographie)

Nous vous invitons à les découvrir en cliquant sur le lien suivant: Ateliers.

En outre, Tramstoria mettra en ligne sous peu des bibliographies thématiques et des fiches techniques concernant ces deux disciplines. Nous vous en informerons dès que celles-ci seront consultables: voir Ressources documentaires.

 

transcrire les écritures manuscrites anciennes (paléographie)